ECHO
Espace pour les Cultures Orales (ECHO) a été porté sur les fonts baptismaux en 2022 par le Goethe-Institut Burkina Faso, l’Association arts en intersection, le Musée de la musique Georges OUEDRAOGO en collaboration avec le Centre germano malien de Bamako, Mali et Georg-August Universität Göttingen, Allemange ainsi que le Forum Wissen, Göttingen, Allemange. C’est un projet holistique à travers lequel les co-constructeurs ont voulu explorer la multiplicité des cultures orales au Burkina Faso.
Mais comment assurer la production, la sauvegarde et la diffusion de patrimoine immatériel dans un contexte de crise? L’implémentation du projet loin d’être antinomique au regard des difficultés que traversent le pays, ce veut une opération d’activation des valeurs positives partagées que les cultures orales recèlent et marquer la résilience des acteurs des localités dans lesquelles le projet s’est déployé.
Pour ce faire, les acteurs du projet ont investi des foyers de diffusion et réactivé certains en mettant les acteurs locaux et détenteurs sau cœur de son dispositif. En effet, ils ont bénéficié d’un renforcement de capacité, assuré la collecte et réinterprété les genres retenus à l’issue d’un dépouillement. Ainsi, sous l’égide de metteurs en scène, les spectacles sont récrés et sublimés subtilement tout en conservant leurs structures narratives. Ceux-ci ont fait l’objet de créations numériques qui ont servi de substrat pour la conceptualisation de l’exposition.
EXPOSITION
« Cultures orales et transition numérique » est le thème autour duquel l’exposition se propose de mettre en exergue la dynamique des cultures orales. C’est un mariage fécond entre le numérique et les traditions orales qui questionne l’espace virtuel comme passerelle pour la perpétuation de cet héritage et sa diffusion à un large public. Il répond à l’impératif de rapprocher davantage la bouche qui raconte à l’oreille qui écoute.
C’est une exposition multimédia qui allie le numérique et l’analogie et qui s’est construite grâce à la précieuse contribution de chercheurs, d’artistes du champ des arts dramatiques et apparentés, de professionnels des musées, de linguistes et de créateurs numériques mus par la volonté de sauvegarder les cultures orales.
L’exposition dans sa trame propose une immersion dans plusieurs genres de l’oralité afin de découvrir l’univers dans lequel ils s’expriment. Par le biais de la réalité virtuelle, de la réalité augmentée et de la vidéographie, le parcours qui se veut inclusif se traduit dans l’expérience numérique permettant à divers publics de comprendre les sujets abordés qui font échos avec des problématiques d’actualité.
Des thèmes comme la cohésion sociale, le sursaut, en passant par le défi, le genre et la transmission, les traditions orales interrogent les problèmes sociétaux auxquels elles proposent des résolutions. C’est surtout une invite faite aux publics non pas dans un élan nostalgique mais à un recours dans une perspective contemporaine afin de s’approprier les messages positifs.
L’ambiance générale du parcours est saupoudrée d’intermèdes pour introduire une interaction entre le public et les ressources installées dans les espaces. Cette approche vise à inscrire l’immersion dans un cadre de réflexion constante par l’évaluation des connaissances des visiteurs et déconstruire certaines idées reçues.
